Consultations thérapeutiques analytiques pour enfants et adolescents

L’enfance et l’adolescence sont des périodes où les évènements de la vie semblent avoir un impact plus direct et plus manifeste sur le psychisme qu’à l’âge adulte.  En effet, l’enfant n’a pas encore les moyens de supporter l’angoisse, et les changements ne peuvent souvent s’exprimer qu’à travers des manifestations symptomatiques, au niveau du comportement ou au niveau du corps.  Difficultés d’endormissement, énurésie, manifestations somatiques à répétition, échec scolaire, tristesse ou agitation, colères répétées, phobies, désintérêt de tout apprentissage, absence de désir sont le plus souvent des réponses singulières élaborées inconsciemment par l’enfant pour manifester son angoisse.  L’enfant est alors aux prises avec des difficultés qui compliquent sa vie et celle de sa famille.  Pour la psychothérapeute que je suis, ces comportements sont à interroger comme autant de symptômes qui ont un sens et même une fonction pour l’enfant.  Mon travail thérapeutique consistera à aider l’enfant et sa famille à déchiffrer le sens de ces comportements.  Je ne perçois pas ces comportements comme de simples « mauvaises habitudes » qu’il faudrait  éliminer au plus vite par une rééducation, mais bien comme autant de manifestations d’une souffrance plus profonde.  L’enfance est un moment qui détermine la vie future de tout individu.  Or, souvent, un enfant triste et en souffrance ne sait pas qu’il est triste, il n’est pas encore capable de subjectiver sa tristesse.  La solitude de l’enfant en souffrance ne se manifeste pas toujours sous la forme de la tristesse et de la peine.  Elle agit le plus souvent sous le masque de la marginalisation, de l’agressivité, de l’agitation,…, ce que, dans notre jargon, nous appelons « symptôme ».  Le symptôme est un message, il veut dire quelque chose.  L’espace que j’offre en séance à la parole de l’enfant, l’accueil de sa parole et de l’ensemble de ses productions symboliques (dessins, pâte à modeler, jeu,…), et le concours que je lui apporte pour lui permettre de dégager le sens de ces comportements qui le font souffrir ont très vite un effet d’allègement, d’apaisement.  Un dénouage symbolique s’opère, ayant pour effet l’amélioration de la qualité de vie de l’enfant et de sa famille.  Nos rencontres en consultation permettent à l’enfant et à ses parents de démêler les liens entre le symptôme de l’enfant (le comportement qui dérange) et sa propre histoire.  Nous partons du postulat qu’il existe une cause inconsciente qui fait du symptôme une nécessité radicale pour l’enfant tant qu’il n’a pas pu en comprendre le sens.  L’enfant ne choisit pas son symptôme mais il le subit.  Ce choix forcé fait du symptôme un message à déchiffrer.  Pour « délivrer » l’enfant de son symptôme, j’aurai besoin du concours de ses parents, pour connaître les éléments qui constituent son histoire et l’histoire familiale.  La psychothérapie d’un enfant commencera donc toujours par une rencontre avec ses parents.  La connaissance qu’ils ont de leur enfant m’est précieuse.  Par la suite, j’offrirai à l’enfant un espace qui lui appartient, où il viendra s’énoncer par la parole, par le jeu, par le dessin…  Au travers de la psychothérapie d’orientation analytique, la fonction du symptôme est prise en compte, reconnue et traitée dans sa dimension causale – ce qui l’allège souvent très rapidement.

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