Rééducations logico-mathématiques

La mobilité de la pensée mathématique

« Je suis nul en maths ! »  « Je ne comprends rien aux problèmes ! »  « Je n’ai aucune logique ! »  « Oh, je ne retiens pas les tables de multiplication ! »  « La géométrie ? Berk, je ne vois rien ! »

Ces phrases parmi d’autres répétées par des enfants, des adolescents et des adultes révèlent généralement une mauvaise image de soi et un rapport négatif aux savoirs mathématiques.  La « bosse des maths » est une croyance ; dire qu’un individu ne sera jamais un « matheux » est un préjugé ; penser que les filles sont moins bonnes que les garçons en maths est un stéréotype.

Dans la plupart des cas, les personnes ont eu de bonnes ou de moins bonnes expériences en lien avec la discipline des mathématiques durant leur scolarité.  Parfois c’est un trouble spécifique dans les nombres, parfois au niveau de la logique, parfois c’est un trouble d’apprentissage qui entrave l’acquisition d’un concept mathématique, mais parfois aussi c’est une autre façon de penser que celle de l’instituteur ou du professeur.

Parfois, certaines personnes ne comprennent pas les énoncés proposés, d’autres se trouvent face à des formules qui ressemblent plutôt à des signes cabalistiques, d’autres encore ne saisissent pas le sens du problème à résoudre.  Bref, pour pas mal de personnes, le langage mathématique recèle bien des mystères ; pour d’autres, il est carrément magique.  Face à un problème (mais pourquoi appeler cela un problème ?), nous avons une procédure de résolution ; mais si celle-ci ne convient pas ou plus…que faire ?

Face à ces différentes difficultés, le travail de « la mobilité de la pensée mathématique » peut être bénéfique pour restaurer une confiance en soi et retrouver un plaisir de faire des mathématiques.  Ce travail repose sur le parcours de tous les possibles, sur l’acception de tous les cheminements pour arriver à une solution et surtout d’accepter toute pensée comme digne d’intérêt.  « Mes élèves de sixième avaient inventé un proverbe chinois : « Il faut beaucoup de chemins pour que tout le monde arrive en haut de la montagne. » (Meirieu, 2004).

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