Bilans psychologiques
Le mot « bilan » vient de l’italien « bilanciare » qui signifie équilibrer au sens d’équilibrer les comptes…. ce mot contient l’idée que l’on s’arrête à un moment donné pour faire le point. Il se situe dans une historicité : celui qui est en train de changer, de s’engager dans une nouvelle vie, professionnelle ou affective, se penche en arrière, et se pose la question de ce qu’il désire maintenant à partir de l’éclairage du passé….il s’accompagne donc d’une idée de fin alors qu’en réalité le changement et le renouveau sont déjà amorcés. C’est en ce sens que ce mot parait particulièrement approprié au bilan psychologique : en effet, la demande de bilan, qu’elle provienne du consultant ou d’un tiers, n’intervient jamais à n’importe quel moment.
(Issu de Le bilan psychologique avec l’enfant, Arbisio Ch. (2003))
Le bilan peut se comparer à une photographie réalisée à un moment donné de la vie, sur laquelle on peut s’appuyer pour donner sens aux difficultés rencontrées, développer et imaginer de nouveaux possibles, prendre des décisions ou mettre en place une aide appropriée.
Dans le cadre de l’approche proposée à Singularités Plurielles, le bilan s’adresse tant à des enfants ou adolescents qu’à des adultes. Il investiguera le fonctionnement global de la personne en tenant compte de son contexte de vie, en mettant en lien ses différentes sphères de fonctionnement et la manière et l’utilisation conjointes de :
- son fonctionnement intellectuel et, plus largement, sa façon de réfléchir
- son fonctionnement affectif, émotionnel et relationnel
- sa créativité
- ses préoccupations ou questions actuelles
Cette évaluation de base peut si nécessaire être enrichie d’un approfondissement par exemple au niveau logopédique ou neuropsychologique.
Dans certains cas, comme dans l’identification d’un haut potentiel ou encore d’un trouble instrumental, l’objectif du bilan est d’identifier une spécificité de l’individu. Dans ce cas de figure, il s’agira aussi de comprendre comment cette particularité vient interagir avec les autres sphères de fonctionnement de la personne. L’objectif de l’approche globale sera alors de tenir compte de cette spécificité, tout en ne négligeant pas pour autant le reste des dimensions constitutives de l’enfant, de l’adolescent ou de l’adulte.